NEGAR, Newsletter 15 mai 2023

Cette lettre des manifestantes afghanes pour les droits des femmes demande à l'ONU de suspendre l'acheminement de l'aide jusqu'à ce que les femmes afghanes travaillant pour l'ONU soient autorisées à reprendre leur travail.

"Nous, membres de la Coalition des mouvements de protestation des femmes afghanes, appelons une fois de plus les Nations Unies et les autres agences d'aide internationale à :- Arrêter leurs opérations en Afghanistan jusqu'à ce que les femmes soient autorisées à travailler."

Coalition des mouvements de femmes protestataires d'Afghanistan

ائتلاف جنبش های اعتراضی زنان افغانستان

@WomanProtesters

Déclaration de presse 04.05.2023

L'interdiction par les Taliban de l'emploi des femmes dans les bureaux des Nations Unies était prévisible. Les talibans ont fait du droit des femmes au travail et à l'éducation un outil de négociation politique avec la communauté internationale. Ils ne croient pas à la participation des femmes à la vie publique. Ils cherchent à exclure systématiquement les femmes des espaces publics et ont publié plus de 40 décrets visant à opprimer les femmes depuis leur retour au pouvoir.

En décembre 2022, lorsque les talibans ont interdit l'emploi des femmes dans les ONG, les manifestantes s'attendaient à ce que les agences d'aide internationales adoptent une approche unifiée pour protester contre les restrictions imposées par les talibans à l'emploi des femmes et ne poursuivent pas leurs activités en Afghanistan sans employées. Contrairement à nos attentes, une fois de plus les agences d'aide internationale, dont les Nations Unies, ont négocié un accord avec les talibans qui a permis aux femmes de continuer leur travail dans des secteurs limités.

Ces implantations et l'engagement inconditionnel de la communauté internationale avec les talibans les ont enhardis. L'absence d'action unifiée et forte en réponse aux attaques continues des talibans contre les droits des femmes a conduit les talibans à poursuivre leurs attaques en toute impunité.

Seuls les talibans sont responsables d'affamer 28 millions d'Afghans qui dépendent de l'aide humanitaire. En interdisant l'emploi des femmes, les talibans privent le peuple afghan du droit à une vie décente et contribuent à accroître la pauvreté et la faim en Afghanistan. Si cette situation perdure, cela conduira à une nouvelle crise dans le pays.

En réponse à la récente interdiction par les Taliban de l'emploi des femmes dans les agences des Nations Unies, nous, membres de la Coalition des mouvements de protestation des femmes afghanes, appelons une fois de plus les Nations Unies et les autres agences d'aide internationale à :

- Arrêter leurs opérations en Afghanistan jusqu'à ce que les femmes soient autorisées à travailler.

- Abandonner l'engagement inconditionnel avec les talibans et utiliser tous les moyens et leviers pour les tenir responsables de leurs violations des droits humains.

- La situation en Afghanistan n'est pas seulement une catastrophe humanitaire mais surtout une crise des droits de l'homme. Les agences d'aide internationale, y compris les Nations Unies, doivent démontrer leur attachement aux valeurs des droits humains dans la pratique et placer les droits humains des femmes au sommet de leurs priorités.

Si les Nations Unies et les autres agences d'aide internationale ne peuvent pas défendre fermement les droits de leurs employées, nous doutons de leurs intentions d'aider le peuple afghan à sortir de la crise actuelle.

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