NEGAR, Newsletter 28 octobre 2023

Air Mail : Vu d'ici

Alors que la guerre couve au Moyen-Orient, démocrates et républicains évitent de parler du dernier désastre dans lequel les États-Unis ont été impliqués : l’Afghanistan. Les deux partis partagent la responsabilité du retour des talibans

Lynne O'Donnell

21 octobre 2023 (Air Mail) — Lors de la réunion de l’Assemblée générale de cette année dans le splendide siège de l’ONU à Turtle Bay, de nombreuses inquiétudes ont été exprimées sur ce qui se passe en Afghanistan. Le pays a été repris il y a deux ans par les revanchards talibans, à la suite de la reddition des États-Unis négociée par Donald Trump et du gâchis à la Saigon d’une évacuation sous Joe Biden. Depuis lors, l’Afghanistan est devenu un paradis pour les terroristes, les extrémistes et les trafiquants de drogue ; l'enfer pour presque tout le monde. L’attention de Washington s’est déplacée vers l’Ukraine et maintenant vers Gaza, mais l’Afghanistan est un trou noir pour la politique étrangère américaine.

Le pays est au bord de l’implosion en raison des craintes d’un conflit entre les factions rivales des talibans qui s’arment les unes contre les autres, en quête de pouvoir et de richesse, presque depuis qu’elles en ont pris le contrôle. La nourriture remplit les marchés, mais peu de gens ont l’argent nécessaire pour l’acheter, en raison des sanctions américaines contre les banques et de l’incapacité des talibans à créer des emplois. Les talibans contrôlent le commerce mondial de l’héroïne, qui pèse 55 milliards de dollars par an, et se tournent vers les méthamphétamines, qui sont bien plus rentables. Les agriculteurs qui produisent du pavot depuis des décennies viennent désormais grossir les rangs des chômeurs, des affamés et des milliers de personnes laissées sans abri à cause des tremblements de terre.

Si la famine arrive cet hiver, comme beaucoup le pensent, les femmes et les enfants en seront les premières victimes. Les hommes continueront de partir, un exode massif d’humanité désespérée à la recherche de travail, de revenus et de nourriture.

Lors des élections de 2024, l’Afghanistan présente un dilemme toxique : ni les démocrates ni les républicains ne veulent reconnaître leur part de honte dans le désastreux retrait militaire et civil, le retour d’un régime dirigé par des terroristes et la misère de dizaines de millions de personnes. beaucoup d’entre eux rejoignent le flux de réfugiés vers l’ouest. Les deux camps sont tout aussi désespérés de maintenir l’Afghanistan à l’écart du discours électoral alors qu’ils tentent chacun de crier le plus fort que la calamité n’est pas de leur faute.

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SIGAR

@SIGARHQ

Special Inspector General for Afghanistan Reconstruction (SIGAR) (Following & RTs ≠ endorsement)

SIGAR(@SIGAR) a posté : Selon les rapports d'un État membre de l'ONU, les talibans ont commis des campagnes de nettoyage ethnique en expulsant de force des milliers de Tadjiks, de Hazaras, d'Ouzbeks et de Turkmènes ethniques de leurs maisons, en les frappant ou en les tuant et en brûlant leurs maisons.

Les dirigeants chiites hazaras cherchent une représentation politique significative ; les protections juridiques des droits, des terres et de la propriété ; une action plus décisive de la part des talibans pour protéger les mosquées, les centres éducatifs et les quartiers contre les attaques persistantes de groupes extrémistes tels que l’EI-K

Le Rapporteur spécial de l’ONU, Richard Bennett, s’est dit préoccupé par la marginalisation continue des minorités par les talibans pachtounes, en particulier dans les processus décisionnels, et par le manque de représentation dans les postes publics

#UNAMA a confirmé l'existence d'exécutions extrajudiciaires d'anciens  responsables #ANDSF et de membres présumés de l'EIIL dans sa mise à jour humanitaire de juillet. En raison de la forte probabilité que des preuves d'exécutions extrajudiciaires de civils soient détruites, Amnesty International a recommandé...

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a mis en place un mécanisme international de responsabilisation pour l’Afghanistan, avec pour mandat de recueillir et de préserver des preuves pour les futurs efforts de justice internationale

pour lire le rapport complet , cliquer ici


Vu d'ici , Edito de Lynne O'Donnell
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