NEGAR, Newsletter 2 décembre 2023


25 novembre 2023

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté. Femme, Vie, Liberté. Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.

Le 25 novembre nous avons marché pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.



Nouvelle tentative de reconnaissance des talibans

La petite musique de fond pour la reconnaissance du mouvement taliban se fait à nouveau entendre ! cette fois ci, c'est une femme , Rangina Hamidi, ministre de l'Éducation du pays jusqu'en 2021, qui, lors d'un sommet féministe n'hésite pas, sous couvert d'une pseudo division des talibans, à préconiser la rescolarisation des filles dans des madrassas !

Heureusement des voix éclairées notent l'incompatibilité de l'enseignement des madrassas avec un véritable enseignement de toutes matières fournissant aux élèves un cursus pouvant leur offrir une voix d'insertion dans toutes les branches professionnelles .

Nous vous laissons le loisir de découvrir cette tentative de détournement des intentions dans l'article suivant , qui méritait d'être décrypté :

slate.fr

Les talibans sont divisés sur l'interdiction de scolarisation des filles | Slate.fr

Slate.fr

Repéré sur The Guardian

De nombreux talibans seraient défavorables à l'interdiction de scolarisation des jeunes Afghanes. C'est ce qu'a affirmé Rangina Hamidi, ministre de l'Éducation du pays jusqu'en 2021, lors d'un sommet féministe organisé à Istanbul par l'UNGEI (United Nations Girls' Education Initiative): «Il existe des divergences d'opinion au sein des talibans, comme dans tout autre groupe. C'est évidemment le cas sur la question de l'éducation des filles: de nombreux talibans sont favorables à l'annulation du décret», rapporte The Guardian.

Dans son discours, elle propose d'en profiter afin de permettre l'éducation des jeunes filles, notamment en la prodiguant dans des espaces qui leur sont autorisés, comme les madrasas (écoles religieuses). «Les madrasas sont aujourd'hui synonymes d'enseignement religieux uniquement, mais historiquement, ce sont des espaces d'apprentissage, explique-t-elle. Dans certains villages, ni les garçons ni les filles ne sont scolarisés car l'école est beaucoup trop loin. En Afghanistan, il y a au moins une mosquée tous les 2 kilomètres. Pourquoi ne pas utiliser cet espace pour permettre à nos enfants de suivre un programme scolaire?»

«Les madrasas n'ont pas la même portée éducative que les écoles»

Depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021, l'Afghanistan est le seul pays au monde où les filles n'ont pas le droit d'aller à l'école au-delà de l'âge de 11 ans. Dans le pays règne aussi une politique d'«apartheid de genre», qui interdit aux femmes l'accès à la plupart des emplois et des espaces publics.

Avec sa proposition, Rangina Hamidi n'a pas tardé à s'attirer les foudres de certaines participantes au sommet féministe. Pour elles, hors de question de normaliser les relations avec un groupe qui restreint les droits fondamentaux.

Selma Acuner, membre de la Women's Coalition en Turquie, dénonce: «Travailler avec les talibans, qui suppriment intentionnellement les droits des femmes, c'est leur laisser la possibilité d'imposer leurs idéologies fondamentalistes radicales dans les madrasas.»

Elle poursuit: «Si les écoles religieuses peuvent offrir aux filles la possibilité de continuer leur apprentissage, nous ne pouvons pas attendre d'elles qu'elles soient à la hauteur des écoles traditionnelles: elles n'ont pas la même portée éducative et n'offrent pas les mêmes opportunités professionnelles futures.»

25 novembre 2025 à Paris
Fawzia Kofi
Manifestation à Paris : les Talibans doivent libérer les femmes activistes afghanes au ...
Sur Public Sénat le documentaire « Afghanes » : « On veut du travail, du pain et de l’éducation »
افغانستان اینترنشنال on Twitter / X
A la suite... N°1 : L’oppression des femmes dans le monde
« Mehstî, chair des mots » : portrait d’une poétesse en feu
Comment les talibans transforment Twitter en arme
Manque de fidélité aux droits de l'homme et valeurs politiques dans les interactions de...
Les talibans arrêtent 45 membres du Hizb ut-Tahrir dans la province du Badakhshan
Contestation massive du rapport des Nations Unies sur l'Afghanistan
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ; les fem...

N'hésitez pas à partager cette newsletter : vous participerez à la mission d'information de Negar !!! Merci !

Association NEGAR, soutien aux femmes d'Afghanistan
BP 10 - 25770 FRANOIS

site web : www.negar-afghanwomen.org



Vous pouvez vous désinscrire en cliquant ici

Abonnement à notre newsletter

Contactez-nous !