Paris 15 Août – Place de la République / de 16 H à 19 H
Aujourd’hui, le rassemblement de protestation des différents groupements des Afghans résidents en France est organisé en coordination avec le mouvement mondial de protestation du 14 au 17 août qui vise à commémorer le 15 août, jour sombre lors duquel l’Afghanistan fut livré au groupe terroriste des talibans.
Déclaration mondiale – 15 août 2025
Nous, femmes protestataires, activistes civils et politiques, défenseur·e·s des droits humains, universitaires et représentant·e·s des communautés minoritaires et exilées, publions cette déclaration à l’occasion du quatrième anniversaire où l’Afghanistan fut livré au groupe terroriste des Talibans. Nous exprimons notre profonde inquiétude face à la situation actuelle du pays et à la tendance dangereuse à légitimer ce groupe terroriste.
Depuis le retour au pouvoir des Talibans, les femmes ont été totalement exclues de l’éducation, de l’emploi et de la vie publique. Les enfants sont contraints d’apprendre des idéologies extrémistes. Des dizaines de groupes terroristes régionaux et internationaux sont présents et actifs en Afghanistan. La liberté d’expression a été anéantie et plusieurs couches de la population afghane, en particulier les groupes ethniques et religieux, sont confrontées à une discrimination structurelle, à des déplacements forcés, à la confiscation de leurs terres et à une violence systématique. Des millions de personnes ont été forcées à fuir le pays et vivent dans des conditions précaires et instables, souvent menacées d’expulsion ou de détention. Des milliers d’anciens militaires, de journalistes et d’activistes politiques sont poursuivis, emprisonnés ou exécutés.
Conformément à la Charte des Nations Unies, à la Déclaration universelle des droits de l’homme, aux Conventions de Genève et à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), les actes des Talibans – y compris l’apartheid de genre, l’exclusion des minorités et les violences ciblées – peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité au sens de l’article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et relèvent également du terrorisme structurel.
Nous mettons en garde contre toute forme d’engagement, de coopération ou de normalisation des relations avec les Talibans, car cela équivaut à légitimer les crimes de ce groupe terroriste. Les États qui choisissent cette voie violent non seulement leurs obligations internationales, mais deviennent aussi complices du renforcement d’un régime illégitime et violent.
Nous demandons que
- Aucun État ne reconnaisse les Talibans et que ce groupe reste inscrit sur la liste des organisations terroristes
- Les politiques des Talibans envers les femmes soient reconnues comme un apartheid de genre. Les tribunaux et gouvernements internationaux ont la responsabilité de le reconnaître et de le poursuivre en justice
- Les États démocratiques reconnaissent les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les Talibans et appuient leur poursuite devant les juridictions internationales
- Tout financement destiné aux dirigeants talibans soit interrompu et que l’aide humanitaire à l’Afghanistan soit distribuée selon des mécanismes transparents et responsables
- Les pays hôtes cessent les expulsions forcées de réfugiés afghans et adaptent leurs politiques migratoires afin de prioriser la protection des femmes, des enfants et des militant·e·s
- Les Nations Unies, la Cour pénale internationale et les institutions de défense des droits humains établissent des mécanismes urgents et contraignants pour enquêter sur les crimes des Talibans et protéger les victimes ainsi que les familles en danger
- Les États mettent fin à tout dialogue avec les Talibans et engagent des discussions réelles avec le peuple afghan et les représentant·e·s de la société civile pour convenir d’un mécanisme de transition politique
# طالبان_را_به_رسمیت_نشناسید
DontRecognizeTaliban#