Soutien à Tamana Paryani

Shoukria Haidar et Chantal Véron, de Negar, en compagnie de Tamana Paryani

 

 

12 septembre 2023

NEGAR, soutient Tamana Paryani dans sa grève de la faim, pour que l’apartheid de genre pratiqué par les talibans à l’égard des femmes soit reconnu comme tel et sanctionné par la communauté internationale.

 

 

« La voix des opprimés n’est pas entendue »: deux sœurs afghanes en lutte contre les talibans depuis l’Allemagne

 

Pour « faire entendre la voix des opprimés »: depuis l’Allemagne où elles sont réfugiées, deux sœurs afghanes, Tamana et Zarmina Paryani, font campagne pour attirer l’attention sur la répression des femmes dans leur pays, deux ans après la conquête du pouvoir par les talibans.

Elle ont démarré début septembre une grève de la faim. L’AFP les a rencontrées dans une tente montée sur une petite place de cette métropole des bords du Rhin, dans l’ouest du pays. Elle est entourée de pancartes réclamant la fin de « l’apartheid des genres » contre les femmes.

Même si Berlin et les gouvernements occidentaux condamnent régulièrement les discriminations contre les femmes en Afghanistan, les deux sœurs admettent ne pas se faire trop d’illusions sur les résultats de leur jeûne, programmé en principe pour 12 jours.

« Jusqu’à présent, nous n’avons pas été contactées » par le gouvernement allemand, « et peut-être qu’on ne peut pas s’attendre à grand-chose car, depuis deux ans, le monde sait ce qui se passe en Afghanistan, mais la voix des opprimés n’est pas entendue », regrette Zarmina.

Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans, les Afghanes « sont privées de leurs droits humains de base, seulement parce qu’elles sont des femmes », déclare Tamana, journaliste et militante des droits des femmes, s’exprimant en dari comme sa soeur.