Grande voix du féminisme universaliste, Élisabeth Badinter déplore l’indifférence et le silence sur le sort des femmes afghanes. En France même, la sportive Marzieh Hamidi, qui a dénoncé les nouvelles lois répressives des talibans, reçoit des menaces de mort. L’occasion pour la philosophe de revenir sur les dérives d’un néoféminisme flirtant avec le wokisme, incapable de condamner les crimes islamistes et pour qui le sort des femmes afghanes et iraniennes n’est jamais prioritaire. Sans parler de la lâcheté d’une certaine gauche prisonnière de son électorat. Entretien.